Peinture à l’huile

20/03/2025 temps de lecture 30min

Avertissement et mise en garde :

La peinture à l’huile implique l’utilisation de produits toxiques et dangereux. Afin de protéger votre santé, il est crucial d’adopter des gestes simples mais essentiels :

  • Assurez-vous de bien refermer les bouteilles et tubes, en particulier ceux contenant de l’essence de térébenthine, du White Spirit et du médium. Veillez à bien fermer les récipients renfermant des substances toxiques, ainsi que les tubes de peinture pour éviter qu’ils ne sèchent et pour limiter les émanations de vapeurs.
  • Travaillez dans un espace correctement ventilé afin de préserver la santé de vos poumons. Évitez de peindre dans une pièce où l’on mange ou dort. Créer des courants d’air peut également s’avérer bénéfique. Il est recommandé de porter des protections respiratoires, notamment lors de l’utilisation de résine.
  • Accordez une attention particulière au lavage des mains. Les produits utilisés, ainsi que les métaux lourds présents dans certaines peintures, peuvent causer des dommages importants à votre peau. Il est donc essentiel de se laver les mains régulièrement, surtout après tout contact avec des substances toxiques telles que l’essence de térébenthine, pouvant causer des brûlures cutanées.
  • Prévoyez des pauses régulières. Prenez le temps de vous aérer pour offrir une pause à votre corps. Outre les bienfaits physiques, cela permettra également de reposer vos yeux, particulièrement sollicités lors du travail de près.
  • Soyez conscient de la gestion des déchets. Les produits chimiques utilisés ne doivent en aucun cas être jetés à la poubelle, dans l’évier ou tout autre contenant. Ils doivent être impérativement déposés en déchetterie afin d’être correctement traités.

En suivant ces conseils, vous contribuerez à préserver votre santé. Maintenant que ces précautions ont été énoncées, nous pouvons aborder le sujet principal en toute sécurité.

En résumé, la peinture à l’huile est une technique artistique polyvalente et traditionnelle qui offre aux artistes une large gamme de possibilités créatives en raison de sa lenteur de séchage, de sa texture variable et de sa capacité à superposer les couches de couleur.Il est essentiel de noter que contrairement à d’autres types de peinture, la peinture à l’huile ne sèche pas, mais elle durcit grâce à un processus appelé siccation. Cette distinction est fondamentale pour appréhender les différentes réactions des peintures à l’huile, ce qui aura un impact significatif sur votre travail artistique.

En ce qui concerne l’approvisionnement en peinture, l’achat est nettement plus pratique que la fabrication artisanale. La quantité de peinture utilisée dépendra de votre technique de travail et des médiums que vous utiliserez. Pour un bon rapport qualité-prix, il est judicieux de privilégier une peinture de qualité fine, comme la marque Georgian Oil, qui convient parfaitement aux débutants. Même par la suite, la texture de votre peinture sera principalement influencée par le choix du médium.

Lorsque l’on débute dans une nouvelle technique artistique, la question essentielle qui se pose souvent est : de quoi ai-je besoin ? Nous allons donc examiner ensemble les outils et les matériaux nécessaires
Tubes de peintures : 

Pour les couleurs, vous avez toute liberté de choisir les teintes qui vous attirent. Cependant, je vais vous fournir des recommandations pour vous guider dans vos choix.

Pour démarrer, vous aurez besoin d’au moins quatre ou cinq tubes de peinture. Assurez-vous d’inclure les trois couleurs primaires : le magenta, le cyan et le jaune. Veillez à sélectionner des teintes aussi neutres que possible, car toutes les marques ne proposent pas des teintes standardisées. Le blanc est également un élément indispensable. Bien que le noir puisse être obtenu en mélangeant les trois couleurs primaires, il est préférable d’avoir un tube de noir à portée de main. Il est vrai que l’assombrissement d’une teinte se fait généralement avec sa couleur complémentaire, mais nous aborderons ce point plus en détail dans l’article sur les couleurs.

Si vous souhaitez élargir votre palette, neuf tubes supplémentaires seront nécessaires. Vous pouvez doubler les nuances pour chaque couleur primaire afin d’obtenir une plus grande variété de teintes. Par exemple, optez pour un blanc titane (opaque) et un blanc de zinc (plus transparent), ainsi qu’un noir ivoire, puis deux teintes de jaune, deux de bleu et deux de rouge, chacune présentant des nuances différentes. Cette diversité de teintes offre un éventail plus large de possibilités artistiques. Vous pouvez également explorer les teintes secondaires pour enrichir davantage votre palette.

Pour une palette encore plus étendue, avec douze tubes ou plus, vous pouvez suivre le même schéma que précédemment, en ajoutant éventuellement des teintes supplémentaires comme la terre de Sienne, par exemple. Vous devrez tripler les nuances ou vous intéresser davantage aux couleurs secondaires pour obtenir une gamme encore plus riche.

Malgré tout, il est bénéfique de démarrer avec une palette minimaliste, car cela vous permettra d’apprendre à maîtriser les couleurs progressivement et d’acquérir une meilleure confiance en votre compréhension de la colorimétrie. J’ai moi-même expérimenté cette approche minimaliste, et cela s’est avéré extrêmement bénéfique pour mon développement artistique. Je vous conseille la peinture Georgian Oil, c’est un très bon rapport qualité prix pour une peinture fine. 

Enfin, veillez à tenir compte de l’opacité des couleurs lors de vos choix. Certaines couleurs sont plus ou moins opaques, ce qui influence la manière dont vous pouvez les utiliser, notamment pour les glacis. Vous trouverez ces informations sur les tubes de peinture, représentées par un carré plus ou moins rempli, comme indiqué dans le schéma ci-contre. Cette indication sera précieuse pour sélectionner les teintes qui correspondent le mieux à vos besoins artistiques. Vous trouverez également sur votre tube de peinture des petit symbole (different en fonction de la marque) qui indique la résistance des pigment aux UV, plus il y a de symboles plus vos pigments son résistant. (je ferrais probablement un article pour regrouper les infos sur les tubes de peintures) 

Supports :

Le choix des supports est vaste, donc il est recommandé de les préparer avec du gesso (j’en parlerai plus loin). Vous pouvez peindre sur du papier, de la toile cartonnée, des châssis, du bois… En bref, vous avez compris, il y a un large éventail de possibilités. Selon le support choisi, vous pourrez vous installer où vous le souhaitez : sur un chevalet, sur une table, sur un plan de travail. L’essentiel est d’être à l’aise. Pour obtenir plus d’informations, vous n’aurez qu’à consulter l’article sur le matériel pour la peinture à l’huile et à l’acrylique.

Pour les diluants :

#LePlusImportant

L’essence de térébenthine est vraiment importante, surtout si vous fabriquez vos propres médiums. Pour réaliser votre médium, il vous suffira de mélanger de l’essence de térébenthine avec de l’huile de lin. Pour les autres médiums, vous pouvez obtenir différents rendus, aspects ou utilisations avec des médiums déjà prêts que vous trouverez en magasin d’art. Personnellement, je préfère nettoyer mes pinceaux au White Spirit, mais ce n’est que mon opinion personnelle. Dans tous les cas, que les pinceaux soient nettoyés à l’essence de térébenthine ou au White Spirit, cela endommagera beaucoup plus rapidement votre matériel en raison de la corrosivité des produits. Je vous conseille donc, pour vos mélanges, d’utiliser des pots en verre refermables, car le plastique risque de fondre et cela sera beaucoup plus facile pour les emmener à la déchetterie.

Les médiums à peindre :

Cela fait écho aux lignes précédentes. Les médiums standards sont très bien pour débuter. Il en existe d’autres qui permettent de réduire le temps de siccativation…

 

On peut également fabriquer son propre médium, comme mentionné précédemment, avec de l’huile de lin cuite ou polymérisée, car l’huile crue a tendance à jaunir.

 

Personnellement, je préfère travailler avec de l’huile de lin, je me sens plus libre et la texture me convient mieux lorsque le médium est mélangé avec la matière. Pour les mélanges et les quantités, nous aborderons cela plus tard dans l’article.

Les Pinceaux :

 Il existe différents types et tailles de pinceaux. Pour commencer, 4 ou 5 pinceaux suffisent généralement :

un pinceau plat de taille moyenne, un petit pinceau plat, un pinceau rond de taille moyenne, un petit pinceau rond, et un liner pour les détails fins.

Avoir également un pinceau Solage est recommandé pour l’application du Geau et une meilleure fluidité artistique. Plus vous avez de pinceaux, plus vous obtenez de variations dans vos rendus, mais il est inutile d’en avoir trop, surtout au début.

Pour plus de détails sur les différences entre les pinceaux, consultez l’article dédié au matériel.

Les Palettes :

 Qu’elles soient en bois, en plastique ou sur tout autre support, évitez d’utiliser du papier, du carton ou du bois non traité, car ils absorbent la matière et peuvent être contre-productifs. Une vieille assiette ébréchée peut tout à fait faire l’affaire.

 

À titre d’anecdote, mon père utilisait de vieilles assiettes pour son aquarelle en tube.

Le Vernis de Retouche :

Bien que non essentiel, il est utile de savoir à quoi sert le vernis de retouche et comment l’utiliser. Il protège temporairement votre tableau avant l’application du vernis définitif, qui ne doit intervenir qu’au moins un an après la fin de votre travail.

Appliquer le vernis de retouche entre chaque couche permet de réouvrir les couches et d’assurer une meilleure adhérence entre elles.

Le Vernis Définitif :

Il protège votre tableau sur le long terme contre les UV, l’humidité, la poussière, etc. Respectez bien le temps de séchage avant l’application du vernis.

 

Il existe plusieurs types de vernis, détaillés dans l’article sur le matériel.

Le Gesso :

C’est une substance qui prépare votre toile en la préservant de la dégradation avec le temps. C’est un peu comme les fondations de votre peinture. À l’origine, il était fait avec de la peau de lapin, mais la version moderne est végane et facilement disponible.

Le Vernis Définitif :

Il protège votre tableau sur le long terme contre les UV, l’humidité, la poussière, etc. Respectez bien le temps de séchage avant l’application du vernis. Il existe plusieurs types de vernis, détaillés dans l’article sur le matériel.

Préparation du Support au Gesso :

Il existe différentes méthodes, mais toutes ont le même objectif : solidifier le support, le protéger des menaces extérieures et le préparer à recevoir la peinture. Personnellement, je commence par poncer le support avec un grain de 120 pour lisser la surface au toucher et réduire les aspérités. Ensuite, je nettoie le support avec un chiffon humide pour enlever la poussière, puis j’applique le gesso en une couche homogène avec un pinceau large. Je vous recommande d’appliquer le gesso verticalement et/ou horizontalement pour un rendu uniforme. Pour les supports en bois, enduire l’autre côté est conseillé pour éviter la déformation due à l’absorption de matière.

Je laisse sécher une trentaine de minutes, puis je ponce toute la toile avec un grain fin pour la lisser davantage. Après avoir retiré la poussière avec un chiffon humide, j’applique deux à trois couches supplémentaires de gesso. Après la troisième couche, vous pouvez choisir de créer des motifs avec votre gesso ou un enduit spécial pour ajouter du relief. Vous pouvez également décider d’appliquer une base acrylique, avec ou sans texture, pour donner du relief à votre toile. À noter qu’il n’est pas recommandé de peindre de l’acrylique sur de l’huile, car cela pourrait endommager votre travail.

 

Le Principe de Peindre Gras sur Maigre et le Rôle du Médium à Peindre

 

Comme nous le savons déjà, la peinture à l’huile ne sèche pas mais durcit. Il peut falloir plus de 100 ans pour qu’une peinture à l’huile sèche complètement, ce qui est étonnant, n’est-ce pas ?

Ainsi, plus la couche est grasse (riche en huile) et épaisse, plus le processus de siccativation prendra du temps. Si nous faisons l’inverse, c’est-à-dire si nous posons une couche maigre sur une couche grasse, la couche supérieure finira par craqueler en durcissant. De plus, la couche maigre accrochera moins bien sur une couche grasse, risquant de déplacer la matière. Il est donc préférable de peindre gras sur maigre.

Maintenant, comment procéder concrètement ? Nous aurons donc besoin de nos yeux pour peindre et d’essence de térébenthine. Avec cela, nous pouvons gérer notre balance entre le gras et le maigre beaucoup plus facilement.

Le médium à peindre est un liant, un corps gras, qui, mélangé à une autre peinture, va influencer son comportement. Il existe une multitude de médiums à peindre qui permettent de modifier l’opacité, la brillance, la transparence, le temps de siccativation ou encore la texture. Le médium à peindre peut également être de l’huile de lin, économiquement plus accessible et facilement trouvable chez un grossiste de bricolage.

Pour la pratique, je conseille de mettre votre diluant dans un petit pot en verre fermé, pour éviter les émanations toxiques. Pas besoin d’une grosse quantité, il suffit d’assouplir la pâte pour la rendre malléable et donc bien plus facile à travailler. Cependant, plus vous ajoutez de médium, plus votre peinture sera transparente et liquide. C’est à vous de décider quel type de matière vous préférez travailler. Personnellement, je préfère que ma matière soit un peu plus épaisse, je n’aime pas trop les peintures liquides.

Pour qu’il soit fonctionnel, il faut le mélanger avec un élément maigre, comme l’essence de térébenthine. Pour gérer notre balance et que nos couches soient progressives avec les quantités entre les deux corps gras et maigre, si l’on souhaite faire un tableau en trois couches, chaque couche devra être plus grasse que la précédente. J’ai préparé un schéma pour illustrer cela et rendre la compréhension plus aisée.

Essence de térébentine 

°Médium (peut importe le médium choisi) 

La Première Couche :

La première couche est la plus maigre, donc composée de 70 % d’essence de térébenthine et 30 % de médium. Pour mélanger notre solution à notre matière, il y a deux possibilités : soit on humidifie régulièrement son pinceau et on prélève de la matière, soit on ajoute quelques gouttes directement dans la peinture et on mélange pour obtenir une peinture directement diluée. Personnellement, je préfère la deuxième option, qui est moins contraignante.

La Deuxième Couche :

On évolue dans notre balance entre le gras et le maigre, donc cette fois, on utilise un mélange 50/50 entre nos corps (soit essence de térébenthine et médium à peindre), toujours dans l’hypothèse des trois couches.

La Troisième Couche :

Pour rendre notre dernière couche, le corps gras est le plus important, donc un mélange de 70 % de médium et 30 % d’essence de térébenthine.

Dans le cas où vous feriez un glacis, vous devez réduire encore votre corps maigre, quitte à n’utiliser que votre médium à peindre pur. Cette dernière couche est vraiment celle qu’il faut appliquer en dernier.

En gardant cette logique, vous pouvez ajouter autant de couches que vous le souhaitez, en gardant à l’esprit qu’il faut aller du maigre vers le gras. La peinture mettra plusieurs jours à durcir, vous pouvez donc travailler avec la même palette et le même mélange de médium pendant environ deux jours. Il est également important de respecter le temps de séchage, qui est d’environ 2 à 3 jours entre chaque couche, pour éviter d’endommager la précédente.

La peinture à l’huile : deux techniques, indirecte ou directe.

 Le processus repose sur l’approche indirecte de la peinture, impliquant plusieurs couches, débutant par une sous-couche, une première peinture et une seconde peinture. Cette méthode classique convient aussi bien aux artistes expérimentés qu’aux débutants. En revanche, la technique directe consiste à appliquer une seule couche en une seule fois. Le choix de la technique dépendra de votre préférence de travail.

Petit fait amusant : jusqu’à la Renaissance, la peinture était réalisée de manière indirecte, mais avec l’avènement de l’impressionnisme, cette méthode est devenue démodée, laissant place à la technique directe.

Pour la technique indirecte :

Pourquoi utiliser cette méthode ?

  • Elle permet de se concentrer sur les valeurs et simplifie le processus.
  • Si vous optez pour une grisaille, cela réduit la pression sur la gestion des couleurs et la transition entre la peinture et le dessin.
  • Avec cette technique, vous n’êtes pas obligé de faire une étude approfondie des valeurs, ce qui permet d’ajuster la composition et de corriger les erreurs.
  • Appliquer une sous-couche très maigre peut créer une atmosphère en donnant une teinte sous-jacente à la peinture.

Dans cette technique, nous utilisons le principe du gras sur maigre, partant de la sous-couche la plus maigre jusqu’au glacis, la couche la plus grasse.

Lorsque je commence une toile, je débute toujours par une couche très fine que je dilue avec de l’essence de térébenthine pure pour obtenir un sous-ton, influençant ainsi les couleurs futures. Cette couche sèche rapidement, permettant de passer à la suivante une fois la toile mate.

Ensuite, vous pouvez passer à la grisaille pour définir les zones d’ombre et de lumière et maintenir la cohérence dans la composition. Cette couche est généralement en monochrome, avec la possibilité d’ajouter des sous-teintes chaudes ou froides selon vos préférences.

Un conseil : utilisez un repère là où vous souhaitez placer votre source de lumière pour garantir la cohérence dans vos choix.

Il est préférable d’appliquer un vernis à retoucher entre chaque couche, bien que cela ne soit pas essentiel, car en travaillant gras sur maigre, vous ne devriez pas rencontrer de problèmes.

Dans la seconde partie, nous aborderons l’application de la couleur et le choix des lumières, tout en tenant compte de la grisaille si elle a été utilisée, afin d’assurer la cohérence de notre œuvre. Vous pouvez superposer autant de couches que vous le souhaitez, en ajoutant des nuances et des teintes, laissant ainsi libre cours à votre créativité artistique.

Je recommande cependant d’éviter d’assombrir les couleurs avec du noir, mais plutôt d’utiliser les complémentaires, ce qui donnera à votre toile plus de vivacité et d’éclat. Assurez-vous d’avoir une palette qui reflète votre personnalité et votre style artistique, en créant éventuellement des mélanges intermédiaires pour unifier vos éléments. Je développerai davantage ce sujet dans mon article sur la colorimétrie.

N’hésitez pas à expérimenter avec différentes textures, à utiliser divers pinceaux et chiffons selon vos besoins pour exprimer votre créativité. Cependant, gardez à l’esprit qu’un nettoyage minutieux de votre matériel est essentiel à la fin de votre session.

Soyez prudent dans le choix des teintes ; il est préférable de choisir des tons légèrement plus clairs que ceux désirés à la fin, car les couches ont tendance à foncer les couleurs.

Une fois que vous avez terminé d’appliquer vos couches, passez aux glacis, la touche finale de votre œuvre. Les glacis ajoutent de la brillance et de la profondeur à votre peinture, mais leur utilisation peut être ciblée selon vos besoins. Cette technique demande de la subtilité, mais elle peut produire des résultats remarquables.

Dans cette approche, l’utilisation de pinceaux à poils souples est préférable. Pour assombrir des éléments, utilisez les complémentaires. Par exemple, pour intensifier des arbres verts, appliquez un glacis rouge. Ou mélangez du jaune avec un glacis violet pour obtenir une teinte ocre. L’expérimentation est la clé pour maîtriser cette technique.

Il est essentiel de :

  • comprendre l’harmonie des couleurs,
  • connaître les caractéristiques de vos couleurs (opacité/transparence),
  • maîtriser le principe du gras sur maigre et le mélange des médiums,
  • respecter les temps de séchage entre les couches.

Enfin, vous pouvez appliquer un fond acrylique avant la peinture à l’huile, mais cela reste une préférence personnelle, car certains artistes n’apprécient pas l’effet sous le pinceau.

Dans l’approche direct :

Vous peignez directement votre sujet avec votre palette de couleurs, sans recourir à la grisaille. Cette méthode est souvent utilisée pour créer des effets de matière ou d’impressionnisme. Elle repose principalement sur la variété des teintes et des nuances de votre palette.

Je vous conseille toutefois de commencer avec un médium 50/50 si vous préférez cette technique, car cela vous permettra d’obtenir une texture agréable tout en conservant la possibilité d’ajouter d’autres couches au besoin. Cependant, notez que cette technique est plus difficile et nécessite un peu plus d’entraînement.

Personnellement, je préfère adopter une approche indirecte. Bien que j’aie utilisé beaucoup la grisaille au début, je ne le fais plus actuellement. Cette combinaison entre les techniques directe et indirecte me donne une plus grande liberté dans mes choix artistiques, notamment en ce qui concerne mes fonds, sans pour autant prendre trop de temps. Je continue toujours à appliquer le principe des couches de gras sur maigre, car je suis une perfectionniste et j’ai souvent besoin de modifier mes toiles régulièrement.

Cet article explore les techniques classiques de la peinture à l’huile, tout en reconnaissant l’existence des peintures à l’huile solubles à l’eau, réputées pour leur moindre toxicité. Bien que je n’aie pas encore eu l’occasion de les expérimenter personnellement, je suis curieux de découvrir leurs caractéristiques et leur potentiel créatif. Si vous avez eu l’occasion de tester l’huile soluble à l’eau n’hésitez pas a m’écrire vos ressentie. 

Je pense avoir couvert tous les éléments essentiels de la peinture à l’huile pour vous permettre de débuter avec un peu plus de sérénité. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me les poser. Et surtout, n’oubliez pas de vous amuser ! 

À bientôt,

Cathy 🙂 

D’autres articles qui pourrais vous intéresser …

Les bases en dessin

Temps de lecture  10min   Quand on commence à dessiner, nous avons tendance à nous perdre à travers toutes les informations. J’ai donc essayé de vous faire un condenser des bases essentielles pour moi.    Tout d’abord, il existe trois types de dessin : le dessin...

À la découverte des secrets de l’art : Bienvenue dans ma rubrique L’Œuvre Disséquée

17/02/2025Temps de lecture : 3 minutes Bonjour à tous, passionnés d’art et curieux en quête de découvertes artistiques ! Je suis ravi de vous annoncer le lancement de notre toute nouvelle rubrique : « l’Œuvre Disséquée ». Si vous avez une passion pour l’art sous...

L’ŒUVRE DISSÉQUÉE : Le baiser Francesco Hayez

19/02/25  – Temps de lecture – 10min Imaginez-vous en 1859, à Milan, Italie. Francesco Hayez, le magicien des pinceaux, donne vie à une œuvre captivante : « Le Baiser » (ou « Il bacio » en italien). Cette Huile sur toile, pas plus grande qu’une porte de lutin...

Matériel : Peinture acrylique et huile

20/03/2025 Temps de lecture 12min   Le matériel : Lorsqu’il s’agit de choisir le bon matériel pour la peinture à l’huile et à l’acrylique, il est facile de se retrouver face à une multitude d’options. Pour vous guider dans vos choix, nous vous présentons ici un...

Parlons peu, Parlons Histoire de l’art

Temps de lecture : 2 minutes Dans cette article j’avais l’envie de vous parler d’histoire de l’art pictural, tous ce qui touche à la peinture, sculpture etc principalement  C’est quelque chose qui me passionne depuis  longtemps. Je me suis dit : « pourquoi ne pas le...

Signification des couleurs

10/04/24 Temps de lecture 2 min   Dans cet article, nous allons faire écho à l’impressionnant article sur la colorimétrie en abordant la signification des couleurs. Cela vous permettra d’avoir une idée plus claire de la signification que vous souhaitez donner. Il est...

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

EMAIL

contact@cathybailleul.com

LOCALISATION

Rhône, France

TÉLÉPHONE

07 52 05 13 33

Politique de confidentialité

Mention Légal

Conditions Générales