08/05/2024 – Temps de lecture 20min
L’aquarelle est une technique accessible qui permet d’obtenir de jolis résultats. Je pense sincèrement que c’est une technique relaxante et un médium des plus pratiques que j’utilise.
Dans cet article, je vais répertorier quelques conseils qui vous permettront de débuter sereinement 🙂
Pour commencer, il me semble important (même si je suis sûr que vous le savez :)) que l’aquarelle est une peinture à base d’eau. Elle se dilue à l’eau et se travaille en fines couches. Avec cette technique, vous aurez des difficultés à obtenir des couleurs aussi intenses que avec l’acrylique par exemple. Cependant, vous aurez la possibilité de réaliser différents effets avec du sel, de l’alcool à 90°, des dégradés, des mélanges de teintes, etc. mais nous verrons cela un peu plus tard. La clé, c’est l’entraînement 🙂
Pour ce qui est du matériel :

Peinture :
Je vous conseille de la peinture en godet , c’est un petit récipient contenant déjà une peinture solide, qu’il faudra réhydrater avec de l’eau.
La peinture en tube me demandes un peu plus de maîtrise est un peu plus cher (les tubes sont généralement utilisé pour des grandes surfaces). La peinture extra fine et de meilleures qualités, cependant elle est plus chère mais se conserve drôlement mieux.
Pour ce qui est de l’aquarelle fine, c’est largement suffisant pour débuter. Par exemple la palette Windsor et Newton un bon rapport qualité prix.
Pinceaux :
Pour ce qui est des pinceaux je vous conseille des pinceaux souples qui retiennent l’eau (pinceau poils de martre mais c’est un réel investissement.
Les pinceaux synthétiques spécial aquarelle sont moins cher il fonctionne tout aussi bien) Vous pouvez également utiliser des pinceau réservoir, et son pratique pour les aquarelles en extérieur, personnellement je les utilise dans n’importe quelle situation parce que je me sens plus libre dans ma technique.
Vous aurez pas besoin de 50 pinceaux, 3/4 pinceaux sont suffisants. J’plus fin pour les détails (l’eye-liner sont plus difficile à manier mais avec de l’entraînement si possible).
C’est exactement le même principe pour les points réservoir.


Les feuilles :
Pour les feuilles, même si vous pouvez peindre sur une feuille d’imprimante (80 g) votre papier va gondoler, boulocher et se déchirer. Ils vaut donc mieux les oublier.
Les papiers Canson peuvent être utilisés, cependant si vous utilisez trop d’eau la feuille va endommager, et créer des Bouloche.
Le papier idéal et du papier aquarelle (300 g) ce sera plus épais et plus agréable. Il existe des feuilles d’études qui sont très abordables. Il existe différentes textures à vous de choisir si vous préférez un grand lisse ou épais, la peinture ne s’appliquera pas de la même manière par contre.
La couleurs :
Pour les couleurs, on peut les créer soi-même les grandes palettes sont coûteuses. Une palette d’environ 10 couleurs suffit. On peut en créer plein d’autres avec la colorimétrie.
On peut également jouer avec l’intensité, avec la quantité do etc. plus il y a d’eau plus pastel moins d’eau plus le pigment est saturé. On peut également également travailler la couleur avec une superposition. Par exemple si vos superposer du bleu sur du jaune vous obtiendrez du vert.
Évidemment la superposition ce travail par fine couche très diluée. Pour prendre la main sur une nouvelle palette, vous pouvez tout à fait faire un nuancier variant l’intensité du plus intense (moins diluer) au pastel (très diluer) évidemment n’hésitez pas à faire des essais pour les mélanges des superposition etc.
P’tit tips :
- Vous pouvez fixer votre feuille avec du scotch de peintre (celui que vous trouvez en magasin de bricolage fait largement l’affaire) je vous conseille de le coller et de le décoller plusieurs fois sur une surface avant avant de le coller sur votre feuille pour éviter d’abîmer votre feuille lorsque vous allez retirer le scotch.
- Si votre feuille gondole vous pouvez toujours la repasser. Posez-la sur votre table à repasser, posez une serviette ou un torchon sur votre peinture (il faut que votre peinture soit entière sèche) puis repasser le tissu avec le fer à repasser chaud. Un peut de vapeur peut aider à rendre votre feuille plus lisse. Penser à repasser les deux faces pour éviter qu’elle ne plie dans un sens.
- Si vous pourriez votre feuille dans l’eau, faites-le avec une feuille de 300g, laisser la sécher avec du poids dessus pour éviter qu’elle gondole. Quand vous voudrez l’utiliser le papier absorbera moins vos pigments.
Dans l’aquarelle on a trois techniques courantes :
- TECHNIQUE MOUILLÉE SUR SEC :
Elle consiste à peindre avec une peinture diluée et un pinceau mouillé sur une feuille sèche.
Elle permet d’être plus précis dans les détails et donne quelque chose de brut.
2. TECHNIQUE HUMIDE (MOUILLÉE SUR MOUILLÉE) :
Il s’agit d’humidifier le papier et de peindre sur une feuille ainsi mouillée avec un pinceau humide et des pigments dilués. Attention, avec cette technique, les couleurs se dispersent et se fondent entre elles. Cependant, elle permet d’avoir un aspect flou (qu’on peut notamment utiliser pour le ciel, l’eau, etc.).
Évidemment, vous pouvez utiliser l’humidité que sur une zone précise que vous décidez, ce qui vous permettra d’avoir des zones floues là où vous le désirez.
3. TECHNIQUE SÈCHE (SEC SUR SEC) :
C’est une technique qui permet d’avoir des textures intéressantes.
Pour l’utiliser, il vous suffit d’humidifier légèrement vos pigments et avec un pinceau sec de venir prélever de la peinture, puis d’absorber l’eau sur un chiffon pour n’avoir plus que les pigments accrochés au pinceau et de venir peindre sur une feuille sèche.
Cette technique est gourmande en pigment.
Évidemment, vous pouvez mélanger les techniques, il faut juste faire attention au temps de séchage. À vous de tester ce qui vous convient le mieux.

En aquarelle, on retrouve également les lavis et les glacis, comme dans toutes les autres peintures, c’est simplement une technique différente :
-
Lavis = aplats de couleur : Il s’agit principalement des fonds. Mais vous êtes libre de faire des aplats où vous le souhaitez. Vous pouvez les réaliser en couleur unie ou en dégradé (il faut travailler avec la quantité d’eau que vous souhaitez) et vous pouvez les réaliser sur un papier sec ou humide.
-
Glacis = superpositions : On va venir travailler la peinture en jouant sur les transparences. Cela permet de créer des nuances et d’apporter plus de profondeur. Par exemple, vous pouvez travailler vos ombres en glacis. Avant de réaliser un glacis, je vous conseille de regarder l’article sur la couleur, il vous aidera à mieux maîtriser vos mélanges. Pour qu’un glacis réussisse, il faut vraiment bien attendre que la couche du dessous soit bien sèche pour éviter que la peinture se mélange ou que la peinture bave.
Pour les touches de lumière, on a plusieurs options, car on n’utilise pas vraiment la peinture blanche dans l’aquarelle :
- Laisser des zones de blanc pour ajouter de la lumière ou du reflet.
- Travailler sur une technique humide et absorber l’excédent de matière que l’on veut retirer pour obtenir une zone de lumière avec un chiffon absorbant.
- Cette technique est plus onéreuse, mais elle consiste à utiliser du drawing gum. Vous appliquez cette solution, vous attendez qu’elle sèche, et une fois votre dessin réalisé et sec, vous pouvez l’enlever, ce qui laissera apparaître vos zones de blanc. Attention, si vous utilisez cette solution, à ne pas utiliser de pinceaux à poils, sinon le drawing gum risque d’abîmer les pinceaux, c’est presque impossible à nettoyer dans les poils.
Je vous conseille également de faire attention à votre sujet. Quand on commence une nouvelle technique, un nouveau médium, le meilleur moyen de se décourager ce sont les sujets difficiles. L’aquarelle est vraiment une technique à part entière avec ses propres codes qu’il faut appréhender avant de pouvoir obtenir le résultat que vous attendez. Choisissez des sujets comme des paysages simples, des natures mortes, en bref des sujets d’études qui sont un bon moyen d’évoluer. Cependant, choisissez quand même des sujets qui vous intéressent pour que ce ne soit pas une corvée. Le principal est de vous amuser.

Vous pouvez essayer de donner des textures à vos peintures avec du sel, du riz, du sable ou avec plus ou moins d’eau (pour cette technique, bien attendre que ça sèche avant de retirer la matière), avec un sac plastique, une règle, de la cire de bougie (qui s’apparente au drawing gum), du cellophane, des mouchoirs, du papier absorbant, une éponge, de l’alcool à 90°, des bulles de savon (comme si vous faisiez des bulles quand vous étiez enfant, soufflez sur une paille sur votre papier).
Évidemment, pour cette technique, il faut avoir appliqué d’abord votre peinture et que votre peinture ne soit pas sèche avant de procéder à des essais de texture. En bref, soyez créatif et essayez plein de choses, c’est comme ça que vous apprendrez mieux ce médium.

Je vais vous détailler ma méthode :
Ma technique d’aquarelle repose sur l’utilisation d’aquarelle en godet parce que j’ai souvent la flemme de faire mes mélanges avec des tubes accompagnée de pinceaux à réservoir, ce qui me permet de contrôler plus facilement l’humidité et d’être plus libre dans ma pratique. J’utilise également un récipient d’eau pour nettoyer mes pinceaux (même si c’est des pinceaux à réservoir) et un chiffon sec pour me permettre de retirer un excédent d’eau, de pigment, pour sécher mon pinceaux… Je préfère la méthode humide sur sec : la feuille est sèche, et j’applique des pigments dilués ça me permet d’être plus précise, c’est en tout qu’a celle que je fais continuellement j’utilise les autres trèsssss occasionnellement.
Je commence avec un lavis clair et uniforme pour donner un sous ton à ma peinture final. Je travaille du clair au foncé, en terminant par des touches de blanc à l’encre aquarelle pour les points de lumière.
Je privilégie donc les superpositions en laissant sécher chaque couche pour créer une gamme de nuances variées. Mon objectif est d’obtenir le plus de subtilités possibles avec le moins de couches pour préserver mon papier.
Pour renforcer les couleurs, j’utilise leurs complémentaires . Cette approche méthodique me permet d’atteindre un équilibre harmonieux dans mes œuvres, tout en explorant une gamme étendue de nuances et de dégradés. Le temps de séchage est vraiment crucial. Je mélange mes pigments avec un pinceau propre, toujours pour éviter d’altérer mes pigments. La dilution varie en fonction de la couche que je travaille : plus diluée pour les premières couches, et plus concentrée à mesure que j’avance dans les couches pour plus de saturation, que j’utilise principalement pour les ombres.
En cas d’erreur, je corrige en réhumidifiant délicatement la zone avec mon pinceau et en l’essuyant délicatement avec un chiffon. Si la peinture n’est pas encore sèche, je peux presque tout enlever, ce qui me donne une marge de manœuvre
Quoi qu’il en soit, trouvez votre technique !

Surtout, amusez-vous ! Expérimentez, trompez-vous, recommencez, testez différents matériaux, couleurs, effets.
Soyez libres, sans restriction. Créez quelque chose de beau !
Cathy 🙂
0 commentaires